Cette photo, vous l’avez probablement déjà vue, celle où Margaret Hamilton pose à côté d’une pile de manuels faisant sa taille. Manuels contenant le code du logiciel de navigation que son équipe et elle ont développé au sein du MIT pour le programme Apollo qui permit aux premiers hommes de marcher sur la Lune. 

Une détermination remarquable 

Pour Margaret Hamilton, les mathématiques, c’est comme une seconde peau. Elle obtient sa licence en la matière à 22 ans et se dirige dans l’immédiat vers l’enseignement en attendant que son époux termine son cursus. Une fois fait, Margaret peut reprendre l’université cette fois dans l’étude des mathématiques fondamentales. 

L’année 1960 lui offre la consécration de pouvoir rejoindre le Massachusetts Institute of Technology, fameusement connu sous son acronyme MIT. Ici, elle débute sa carrière en développant des logiciels de prévision météorologique. Elle travaille également sur le projet militaire SAGE qui développe des programmes de détection d’avions. 

À son arrivée au MIT, Margaret est bizutée. Il est coutume à l’institut de positionner les nouveaux arrivants sur un programme que personne n’est jamais parvenu à résoudre, pour la simple et bonne raison que celui qui est à l’origine de ce programme l’a « piégé ». Mais Margaret ne se laisse pas impressionner et devient la première à le faire fonctionner ! 

Des compétences exceptionnelles au service de la mission Apollo  

C’est cet exploit qui démontre ses compétences incroyables et qui la propulse plus tard au cœur du programme spatial Apollo pour y développer notamment un système de priorisation des tâches qui permet à l’équipage d’atterrir sur la Lune. C’est ce système qui a permis de détecter et résoudre un problème qui aurait pu mettre à mal la mission. En effet, 3 minutes avant que le module lunaire n’atteigne la surface de la Lune, des alarmes informatiques se déclenchent pour signaler la saturation de l’ordinateur AGC sur lequel les programmes et le système d’exploitation sont installés. Finalement grâce au système de priorisation des tâches et son dispositif d’alertes, Neil Armstrong et Buzz Aldrin ont pu poser le pied sur notre voisine lunaire. 

Comme pour bon nombre de ses consœurs au travers des époques, la reconnaissance du travail mené par Margaret Hamilton prendra du temps. 

Elle ne reçoit de distinction de la NASA que 27 ans après son départ, et fort heureusement, la plus haute distinction des Etats-Unis, à savoir la Médaille Présidentielle de la Liberté, remise par Barack Obama en 2016. 

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Anne, Directrice Commerciale d’Apsynet

 

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