Nous avons tous utilisé étant enfants, pour les plus âgés d’entre nous, la gomme, l’effaceur d’encre ou le Tippex pour masquer ou corriger nos erreurs. L’informatique n’est pas en reste en matière de solutions pour nous permettre de revenir en arrière.

Que ce soit les trois touches d’effacement présentes sur tout clavier standard, les combinaisons de touches CTRL + X (ou MAJ + SUPPR pour les anciens) ou encore le magique CTRL + Z, l’informatique nous donne le droit à l’erreur !

Mais en fait, que se passe-t-il vraiment quand nous faisons usage de ces fonctions ? Sommes-nous en train de réellement effacer nos erreurs ou juste de les masquer ?

Les différentes touches

Commençons par le plus simple : le retour arrière. Principalement utilisé pour l’édition de texte, cette touche, appelée « backspace » par les anglophones, permet d’annuler la frappe de la touche précédente.

La touche SUPPR, quant à elle, a pour vocation de détruire une donnée. C’est la touche la plus incomprise de notre clavier, mais nous allons y revenir. On la retrouve aussi sur le pavé numérique, pour les corrections de saisie numérique (malin, non ?).

Le CTRL + Z annule la dernière action. Cependant, il faut que le contexte, la nature de la dernière action et bien sûr l’application concernée le prennent en charge. Le concept de « dernière action » est donc très variable. En effet, il peut s’agir de la sauvegarde de trois heures de travail comme de la suppression de giga-octets de données. Tout est une question de contexte.

Moralité : avant de lui faire aveuglément confiance, testez-le pour ne pas annuler des éléments importants…et sachez que l’annulation n’est pas toujours annulable !

Le CTRL + X, quant à lui, permet de supprimer tout en conservant le contenu dans le presse-papier pour un usage futur (le plus proche possible, si vous voulez un conseil). On l’appelle aussi « couper ».

Effacer c’est quoi

Les touches de suppression permettent l’effacement ou la destruction de données, mais concrètement, à quoi cela correspond-il ? Dans certains cas, il s’agit d’une destruction effective et définitive ; le bon usage veut que l’on vous demande alors confirmation, mais ce n’est pas systématique.

Dans d’autres cas, on efface juste la référence à une donnée : un lien vers un autre objet, le destinataire d’un mail, évidemment sans conséquence pour le mail lui-même.

Enfin, la volonté de détruire un objet n’est pas suffisante. Vous pouvez tout simplement ne pas en avoir le droit, ou si l’objet a d’autres utilités que celle que vous avez sous les yeux, il risque, pour des raisons d’intégrité, d’être simplement archivé voire laissé intact et juste masqué à votre vue.

Pour conclure, la suppression n’est pas anodine et peut entraîner des conséquences sur le travail d’autres personnes. La bonne idée est donc, avant de supprimer, de se poser la question suivante : « Si je veux supprimer, suis-je bien la personne qui a créé la donnée et, si non, suis-je légitime pour la supprimer ? »

Cela pourra vous éviter des problèmes…

Olivier Piochaud, PDG d’Apsynet

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