Aujourd’hui, en 2023, plus personne ne doute que les systèmes doivent fonctionner en 64 bits.

Les architectures matérielles sont là depuis des années, avec une puissance suffisante pour que l’on puisse oublier les soucis du début, qui ont longtemps fait hésiter les entreprises et les vendeurs à mettre en œuvre le 64 bits sur des machines sous-dimensionnées.

D’ailleurs, ni Microsoft ni Apple ne livrent plus de systèmes 32 bits dans leurs dernières versions, preuve de leur confiance dans les plateformes matérielles de leurs clients.

Mais on oublie souvent un détail : les systèmes 64 bits sont parfaitement à même de faire fonctionner des applications 32 bits et rien n’oblige pour le moment les éditeurs tiers à passer au 64 bits.

Vous devez déjà vous en douter, mais le propos de ce billet est de comprendre pourquoi, souvent il ne le font pas, ou tout du moins pas toujours suivant la nature de l’application.

Les prérequis pour un bon 64 bits

Toutes les machines que vous achetez sont conçues pour des 64 bits, attention toutefois à ne pas trop mégoter sur les caractéristiques .

La spécification minimale admise est de 4 Go de mémoire, 4 cœurs et 100 Go de disque. Si vous dédiez déjà 1 Go à la mémoire vidéo comme c’est le cas sur les machines bureautiques de base, l’espace restant peinera à faire tourner le moindre navigateur ouvert  avec 2 onglets.

Sur le fond, le 64 bit ne va pas 2 fois plus vite et ne consomme pas non plus 2 fois plus de mémoire. La vérité se trouve quelque part au milieu : il va plus vite, car il permet plus de traitements parallèles et il consomme plus de mémoire mais ne souffre pas de la limite des 4 Go (3.6 en pratique) du 32 bits.

Donc concrètement, où en sommes-nous ?

Les applications web

De ce côté pas trop de soucis, les navigateurs sont en version 64 bits (en témoigne les quantités de mémoire astronomiques qu’ils consomment) et les serveurs Web aussi, si on omet d’éventuels plugins historiques.

Les bases de données

Elles ont suivi l’évolution des systèmes, et leurs pilotes aussi (pour eux avec quelques années de retard). Il faut noter que les pilotes doivent toujours être installés en 32 et 64 bits si vous avez encore des applications des deux mondes.

Les services et les drivers

Les drivers se doivent d’être 64 bits (à de rares exceptions), pour les services rien d’obligatoire, Windows traite les services 32 et 64 sur le même pied.

Les applications Windows

C’est souvent là que se fait la différence, en effet rien n’oblige un développeur à porter son application en 64 bits.

Pour lui, c’est juste un travail supplémentaire qu’il faut lui justifier et pas juste un paramètre à changer dans un compilateur.

Si l’application fait appel à des composants externes ou des librairies, il doit s’assurer qu’elles existent en 64 bits. Il doit encore vérifier qu’il a éliminé toutes les approximations qui s’appuient sur la longueur en octets ou de façon générale sur les longueurs présumées (entiers, pointeurs, structures, etc.).

Finalement, il va devoir maintenir une production de plus et gérer la confusion que peut créer un mélange potentiel des versions.

Par contre, sauf à ne plus fournir de version en code natif, ce qui n’est pas près d’arriver, l’on doit tous se préparer à la disparition des applications 32 bits.

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Olivier Piochaud, PDG d’Apsynet

 

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