Depuis sa sortie en octobre 2021, Windows 11 a peiné à s’imposer sur les postes de travail. Même si ce n’est pas un bouleversement par rapport à son prédécesseur qu’est Windows 10, on peut s’étonner que les utilisateurs et les DSI ne suivent pas l’évolution et restent en arrière.
En effet le taux d’adoption est d’à peine 8% en entreprise, et encore il est tiré vers le haut par le pré équipement des matériels neufs.
A la sortie de Windows 10 en 2015, Microsoft avait annoncé que cela serait le dernier OS, qu’il n’y aurait pas de Windows 11 et que la suite ne serait que des déclinaisons de Windows 10. Finalement Windows 11 est sorti, annoncé comme une nouvelle révolution, quelles sont les motivations Microsoft pour ce changement de démarche?
Ce qui change
Là, ce n’est pas le marketing Microsoft qui parle, on retrouve au sein de Windows 11 des modifications substantielles d’interfaces, destinées à simplifier la partie administration ou à en limiter les capacités, question de point de vue… cela dit, c’est probablement pour éviter les manipulations destructives des utilisateurs.
On trouve aussi des contraintes matérielles, notamment le boot sécurisé, là encore c’est certes un plus, mais qui rend obsolète nombre de machines d’à peine quelques années.
En revanche, pour l’utiliser au quotidien, je reste partagé entre les progrès évidents de certains outils (capture, couplage téléphone) et un explorateur de fichier toujours aussi peu pratique bien que doté d’une ergonomie repensée.
Pourquoi Windows 11 n’est il pas adopté par les entreprises ?
Il y a cela de nombreuses raisons, certaines objectives et techniques mais d’autres qui le sont moins et plutôt en réaction au discours de Microsoft autour du système d’exploitation.
Son prix tout d’abord : tantôt gratuit, tantôt a près de 150 euros, peut-être un jour sous la forme d’un abonnement comme Office 365…c’est tout sauf clair. De plus, personne n’est fan de l’obligation d’utiliser un compte Microsoft personnel pour installer une version professionnelle.
Evidemment les contraintes techniques qui obligent un renouvellement forcé du parc pour des machines capables de supporter Windows 11 n’a pas vraiment été une bonne nouvelle, et cela d’autant que de nombreuses entreprises venait justement d’investir massivement dans des parcs de portables durant la période COVID, et découvert que ces machines n’étaient pas compatibles Windows 11. Ajoutons que l’utilisateur n’aime pas le changement, (ou pour le moins pas sans formation) et les changements d’interfaces apparaissent comme de nouvelles contraintes.
Le sera-t-il un jour ?
Associé à un gain qui n’est pas si évident, ces contraintes expliquent le peu de succès actuel de Windows 11.
Cependant, je suis persuadé qu’à court terme Windows 11 remplacera Windows 10. Ce n’est certes pas une révolution mais l’intégration des outils de communication (VPN ou Bluetooth notamment) est une composante critique du poste de travail, et Windows 11 représente un net progrès sur ce plan.
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Olivier Piochaud, PDG d’Apsynet