Le dialogue entre les machines sur un réseau repose sur un protocole d’échange , c’est le fondement nécessaire aux applications réseaux, la langue commune qui leur permet de se comprendre.

Après des tentatives pour imposer des solutions propriétaires (dont les plus connues furent IPX et Netbeui), ou à contrario pour normaliser à l’extrême avec l’ISO classe 4 , TCP/IP s’est imposé sans partage comme l’esperanto du dialogue entre ordinateurs.

Mais il a fallu plus de 10 ans entre les premières solutions en « add-on » sur micro-ordinateur et une exclusivité totale. Cette durée trouve sa cause dans deux sources, les sus mentionnés auteurs de protocoles concurrents (Novell et Microsoft pour ne pas les nommer) , mais aussi et surtout la complexité de sa mise en œuvre qui a longtemps rebuté les administrateurs réseaux d’entreprise.

Au final , la richesse des applications ( au sens du modèle OSI ) et bien sur l’avènement d’internet pour tous, a permis à TCP/IP de régner en maitre.

Depuis donc près de 20 ans maintenant , nous vivons avec TCP/IP dans sa version V4 et la bien connue adresse IP « W.X.Y.Z ».  

Mais TCP/IP a un talon d’Achille , sa méthode de nommage est limitée à quelques milliards d’objets publics… Et en 2016 , les dernières adresses publiques ont été distribuées

Pas de souci pour les réseaux d’entreprises et leurs adresses privées , mais les objets connectés gourmands en adresses se bousculent pour être présent sur le réseau.

Un grand challenge se présente déjà à nous pour les prochaines années , intégrer toujours plus d’équipements réseaux alors que la solution du futur connue sous le nom IP V6 ne représente qu’à peine 10 %  des équipements d’internet.

Attention à ne pas commettre de nouveau la même erreur, attention à faire l’effort de déployer TCP/IP V6 au sein de nos réseaux.

Même virtuel, un monde aux ressources épuisées est condamné pour le moins à végéter, au pire à s’éteindre.

 

Olivier, Président Directeur Général d’Apsynet

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