Profond dilemme de l’utilisateur informatique : dois-je conserver une solution qui fonctionne ou prendre le risque de la faire évoluer…quitte à subir des dysfonctionnements ? Que cela soit à titre personnel ou en entreprise, c’est toujours un choix difficile à faire.

A l’opposé, un système d’information doit évoluer. Si le vôtre n’évolue pas, celui de vos concurrents le fera ; si vous négligez même les évolutions les plus évidentes, sa sécurité déclinera.

Le tout est de choisir les bonnes opportunités et d’éviter les pièges les plus criants.

 

Early Adopter, majority ou laggards

Le vocabulaire marketing a depuis longtemps classifié les comportements et la prise de risque qui en découle.

Que vous choisissiez d’exploiter les technologies naissantes, suiviez le flot de la majorité ou soyez réfractaire au changement, c’est de votre façon de voir l’informatique qu’il s’agit et de la perception de votre métier.

Le  choix est d’autant plus cornélien qu’il impacte, si vous êtes responsable informatique, l’ensemble de vos clients, leurs habitudes et leur expérience utilisateur.

Alors faut-il attendre ou doit-on se lancer vers les nouveautés à peine sorties des labos ?  Concrètement, quels sont les risques et les avantages des différentes stratégies (quand il s’agit de stratégies !) ?

Voici quelques exemples de défis auxquels vous pouvez être confrontés dans la gestion d’un système d’information :

 

Une nouvelle technologie

Sans équivalent sur le marché et reflet d’un besoin réel, même imparfaite, ses utilisateurs  seront prêts à subir quelques désagréments.

La check-list est vite contrôlée:

  • pas de problème de sécurité majeur ?
  • pas de coût caché ?
  • une utilisation suffisamment simple pour sa population cible ?

Quelques volontaires pour valider et le si le concept est approuvé, en avant !

 

La révolution de la version Z10

Ca y est, il FAUT migrer : la nouvelle version va changer votre vie, une nouvelle interface, de nouvelles fonctionnalités,  pourquoi hésiter ?

Et bien justement, hésitez ! Votre environnement a-t-il la capacité à supporter le changement ? Vos utilisateurs et leurs habitudes vont-ils se retrouver après cette « révolution » ? Qu’en sera t-il des applications qui elles, n’ont pas encore évolué ?

Toute évolution sans garantie de rétrocompatibilité présente un risque de régression fonctionnelle, interne ou au sein de son écosystème. C’est là qu’il faut laisser les autres essuyer les plâtres et attendre que le prix de la nouveauté ait démontré que le jeu en vaut la chandelle.

 

Une simple mise à jour dans le cycle de vie d’une application

C’est sans doute le piège le plus redoutable, sous un aspect anodin et souvent quasiment imposé par un système de mise à jour automatique : un simple patch peut cacher des changements profonds.

Aujourd’hui les mises à jour systèmes et des  navigateurs fonctionnent selon ce principe, mais elles peuvent être suspendues et leur mise en œuvre repoussée. N’hésitez pas à user de cette possibilité et testez les changements sur un parc restreint.

 

Le mot clé : anticiper

Au-delà de toutes les sollicitations pour faire évoluer les applications et les systèmes, l’important est d’en obtenir et d’en comprendre les conséquences. Qu’elles soient directement visibles ou simplement potentielles, c’est le seul moyen de prendre une décision d’évolution en connaissance de cause.

 

Olivier Piochaud, Président Directeur Général d’Apsynet

 

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