Il y a 30 ans, il m’arrivait de croiser de ces personnes capables de maitriser l’informatique depuis la technologie du transistor jusqu’au logiciel applicatif, architecture des systèmes matériels et logiciels compris.
Ces « Pic de la Mirandole » de l’informatique ont disparus, et la génération actuelle ne sait même plus que le silicium est le composant de base de nos ordinateurs.
En cause, l’architecture complexe aussi bien matérielle que logicielle de nos machines ne permet plus à quiconque de la maitriser dans son intégralité.
Autant de complexités, autant de nouveaux métiers
Il en va de même avec le métier de responsable réseau, ou même micro informatique. L’intrusion d’Internet et de ses standards, riches mais complexes, celles des bases de données ou de la sécurité des systèmes, ont créée autant de nouveaux métiers.
Il devient donc vital pour les responsables micro et réseaux de faire des choix : soit de se spécialiser et de passer la main sur certains sujets, soit d’évoluer vers une dimension d’encadrement.
Le partage de connaissances : une étape indispensable pour maîtriser la complexité
Dans un cas comme dans l’autre il faut transférer son savoir. Cette étape est souvent difficile à franchir, par peur de perdre son caractère « d’indispensable » du système d’information ou de partir sur de fausses pistes, la technologie abandonnant les modes aussi vite qu’elle les a créées.
Mais c’est un passage obligé pour avancer ! Le système d’information devient global et le client ne conçoit pas qu’un maillon mal maitrisé perturbe l’ensemble de son expérience applicative. Malheureusement, il y a toujours un maillon faible ou une technologie mal connue ou mal exploitée …
Je reviendrai d’ailleurs à l’occasion sur la piste de l’encadrement, dont la première expérience est souvent source d’angoisse pour le candidat manager.
Mais en ce qui concerne le partage d’information, ou même la simple documentation d’un système, croire que la rétention d’information est une protection de sa valeur ajoutée est une grave erreur.
Partager, c’est montrer sa maitrise du sujet et sa capacité à évoluer, ce n’est jamais une faiblesse, et tout manager un tant soit peu clairvoyant le percevra comme tel.
Olivier Piochaud, Président Directeur Général d’Apsynet