Même si leur ancêtre est apparu en 1980, les premiers ordinateurs portables ne se sont vraiment démocratisés qu’au milieu des années 90.

Au début, réservés logiquement au personnel itinérant, puis aux cadres pour leur trouver une occupation annexe lors d’interminables réunions.

Ils sont devenus l’accessoire indispensable du Flex Office (ces espaces de travail où les bureaux ne sont pas attribués), et se sont récemment imposés comme l’outil de base du télétravailleur confiné.

Autant vous le dire tout de suite, je n’aime pas les portables ! Je m’explique :

Les défauts des portables  

À performance égale, le portable est cher, et de toute façon certains composants n’y auront jamais la puissance de ceux d’un PC fixe : leur capacité de dissipation thermique leur interdit les cartes vidéo hauts de gamme ou les processeurs trop rapides.

Le portable n’est pas évolutif, sa nature le rend tout autant inapte à des ajouts de disque par exemple qu’à des changements de carte vidéo ou l’extension de sa mémoire. Je ne parle pas de ceux dont les batteries ne sont pas amovibles sans tout démonter quand elles ne sont pas soudées.

Le portable n’est pas ergonomique : pour disposer d’un clavier décent et d’un écran lisible, il faut accepter de transformer un discret laptop de 1,5 Kg qui tiendrait presque dans un sac à main, en une galette de 3Kg qui transformera le moindre trajet pédestre en une mission trekking digne d’un entrainement de la légion étrangère.

Le portable est fragile : forcément le transport, souvent sans ménagement, couplé à son inesthétique et fragile charnière, associé à des touches miniatures, le rendent vulnérable à toutes sortes d’agression: de la chute à l’arrosage.

Et pour finir, sa forte intégration est le plus souvent allergique aux réparations ou aux échanges de pièces.

En 2030, Le portable de mes rêves… 

Aujourd’hui je limite donc l’usage du PC portable aux cas où il s’avère indispensable : démonstration ou intervention clientèle, mais rien n’interdit de penser que d’ici quelques années il aura résolu certains des défauts les plus criants.

Le portable de mes rêves est donc bien-sûr léger, quelques centaines de grammes tout au plus, il n’a ni clavier ni écran, le premier étant juste une projection sur mon espace de travail où il suffira de tapoter, voire de regarder la touche visée. Mieux encore la reconnaissance vocale sera enfin capable de comprendre les termes techniques et de gérer correctement les déplacements que seule la souris sait actuellement traiter.

Quant à l’écran, ce sera soit un rétroprojecteur à courte distance focale, pour lequel il suffira d’une surface plane de taille adéquate pour la convivialité, soit une paire de lunettes VR ou à réalité augmentée pour ne pas trop s’isoler du monde extérieur.

… sera mon téléphone 

Les technologies de saisie et d’affichage existent, il ne leur manque que quelques années de mise au point et de miniaturisation pour atteindre une qualité et un coût acceptables.

Pour ce qui concerne les performances, il faut savoir que les smartphones ont aujourd’hui la puissance et la capacité de stockage d’un portable d‘entrée de gamme, et en général à prix similaire, ils tiennent la comparaison face à un portable équivalent.

 

Olivier Piochaud, PDG d’Apsynet

 

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Categories: Mobilité