Nous abordions le sujet, il y a quelque temps, de la transformation numérique des entreprises. Etape obligatoire pour assurer sa compétitivité, elle ouvre la voie, une fois lancée, à plusieurs degrés de maturité.
Car force est de constater que toutes les entreprises ne sont pas à égalité face à la transformation digitale : une PME n’évoluera pas à la même vitesse et de la même manière qu’un grand groupe ou qu’une start-up.
Cependant, il existe des sphères communes à chacun qui permettent de favoriser l’atteinte du Saint Graal, cette maturité tant recherchée qui vous apportera agilité et rapidité et sera un véritable booster d’innovation et de commercialisation.
Les dimensions à toucher
Trois strates de l’entreprise sont concernées par la transformation digitale :
- La technologie : il s’agit des outils technologiques mis en place dans le processus pour délivrer un meilleur service. Il peut s’agir de solutions qui s’adressent aux acteurs de l’entreprise (outils collaboratifs) comme aux clients (site de e-commerce)
- L’humain : il s’agit du degré d’acceptation de la transformation numérique, d’utilisation des nouveaux outils et de la satisfaction des acteurs qui entrent en jeu, autant au sein de l’entreprise que du côté clients.
- L’organisation : c’est la mise en place d’une véritable culture digitale, d’une vision globale véhiculée auprès de l’ensemble des services de l’entreprise. Il s’agit d’une restructuration générale qui concerne tout le monde, à tous niveaux.
Une fois la machine lancée au cœur de ces trois dimensions, la métamorphose se fait petit à petit, plus ou moins vite, et on va commencer à distinguer différents types d’entreprises digitales.
Les types d’entreprises digitales
Ces profils ont été déterminés par le MIT et Capgemini :
- Les « Beginners » : ces entreprises entreprennent des expérimentations numériques mais ne font pas émerger de vision globale et n’ont donc pas d’objectifs précis.
- Les « Fashionistas » : il existe bien une mise en place de solutions digitales, mais celles-ci sont segmentées et n’entrent donc dans aucune stratégie globale, des objectifs précis sont inexistants. On observe un défaut de diffusion de la culture digitale à l’ensemble de l’entreprise.
- Les « Conservators » : ces entreprises ont une vraie prise de conscience de l’enjeu que représente le numérique et de ses bienfaits. Elles ont une vision réaliste de ce qu’il serait nécessaire de mettre en place mais elles ne franchissent pas le cap de l’action. Ce manque d’impulsion est souvent la conséquence d’une hiérarchie en silos qui fait blocage.
- Les « Digitari » : ce sont les plus avancées dans la transformation car elles ont un vrai plan stratégique avec des objectifs clairs et définis. La vision est transverse à l’entreprise et fait entrer en jeu l’ensemble de ses services et acteurs.
Quels sont alors les freins qui expliquent cet écart de maturité entre les entreprises ?
Les freins à la maturité digitale
- La complexité des processus arrive en tête. Elle est liée à la rigidité organisationnelle d’entreprises qui sont encore nombreuses à fonctionner en silos. Les défauts de communication et les blocages sont fréquents.
- Le facteur humain occupe également une place très importante car il balaye un large éventail de faiblesses : le manque de connaissances liées aux sujets du numérique, la pénurie de nouveaux talents, la peur puis le refus du changement et donc un lourd manque d’implication.
- La faible part financière allouée à la transformation numérique : 85% des entreprises ont une stratégie digitale, elles sont seulement 26% à lui attribuer un budget.
Résultat de ces barrières : on constate à ce jour une digitalisation limitée et inégale chez les entreprises françaises. Cela est dû à un déséquilibre entre la volonté et la pratique : des idées émergent mais peu se concrétisent.
« Que faire ? » me direz-vous, « peut-on lutter contre ces freins ? » Et bien oui !
Comment atteindre la maturité digitale
Bonne nouvelle, même si la digitalisation n’est pas un long fleuve tranquille, il existe des indices qui permettent d’évaluer la maturité de son entreprise :
- La transversalité : existe-t-il une synergie, un travail de collaboration entre mes services ? Puis-je réduire, voire supprimer les silos ?
- L’agilité : avons-nous le réflexe de prendre du recul dans notre gestion de projets et de mettre en œuvre les ajustements nécessaires (principe du test-and-learn)
- La culture digitale est-elle commune et diffusée à l’ensemble de l’entreprise ?
- Avons-nous la capacité d’innover, de mettre en place une politique systématique de veille qui nous permet de suivre les évolutions technologiques que nous pourront nous approprier ?
- Avons-nous déployé des outils collaboratifs qui ont été adoptés et acceptés par les utilisateurs ?
- Mettons-nous en place une politique d’amélioration continuelle de l’expérience utilisateur ?
- Utilisons-nous les différents médias qui nous permettraient de renforcer les interactions avec nos utilisateurs et ainsi de connaître leurs retours et avis ?
- Sommes-nous équipés en sites Web et E-commerce ?
- Avons-nous une politique de Social Data accompagnée d’un plan Social Media ?
Voici qui devrait vous aiguiller et vous conforter dans votre choix d’avoir opté pour la digitalisation. Car on ne le dira jamais assez, il est inutile de vouloir passer à côté, car en plus d’augmenter le chiffre d’affaires, elle améliore les relations et les coopérations en entreprise.
Anne, Responsable Marketing chez Apsynet