Nous avons tous sur notre lieu de travail une connexion filaire pour notre ordinateur garantissant un débit (pour le moins vers nos applications internes) de 100 Mb voire 1Gb.
A défaut, des réseaux Wifi hautes performances (et à des coûts en proportion) assurent notre connectivité pour les déplacements inter-sites, ou simplement les salles de réunions.
Mais avec la généralisation du télétravail, le travail à domicile impose de nouvelles contraintes et nécessite des débits importants pour tout le domicile. A moins de câbler les différentes pièces, il va falloir utiliser des solutions un peu plus « grand public ».
Les conséquences d’une mauvaise connexion
Tout d’abord le premier sujet est le débit dans les meilleures conditions, c’est-à-dire connecté directement en filaire à sa box.
Il est clair que si votre ADSL fournit poussivement 2Mb de débit descendant et 512Kb en montant, vous partez avec un handicap certain.
La diffusion de votre webcam, du son de votre voix et éventuellement du contenu de votre écran s’avère sévèrement compromise.
Et pourtant j’ai la fibre !!
Combien de fois ai-je entendu ce commentaire d’un collaborateur dont l’écran restait figé et la voix hachée comme diffusée par un téléphone portable des années 90.
Le problème est que même avec un bon débit, vous n’avez pas forcément envie de transformer le salon où traditionnellement réside la box en un bureau. Vous devrez donc probablement vous exiler dans une autre pièce (avec des murs entre la box et vous), voire des étages si vous avez la chance de télétravailler dans une maison.
Câbler son domicile ?
Pourquoi pas, mais un appartement ou une maison n’est pas un bureau et les câbles Ethernet sont très sensibles aux parasites, donc sauf à confier le travail à un professionnel, c’est une solution que je déconseille.
Tout comme les câbles volants au milieu du passage pour des raisons évidentes de sécurité.
Le Wifi donc ?
C’est une solution, mais il faut savoir qu’il existe différentes générations de Wifi, avec des débits très différents, et qu’évidemment entre la box et l’ordinateur c’est celui qui a la norme la plus ancienne qui impose le rythme, privilégiez donc le Wifi 5 ou 6.
Un défaut du Wifi est que sa portée est limitée à travers les murs, cela peut être compensé par un réseau de répéteurs notamment sur le Wifi 6 comme en proposent certains opérateurs ou encore Google avec Nest et Apple avec Airport, mais les coûts s’envolent vite.
L’autre défaut est, notamment dans un immeuble, le parasitage par les réseaux du voisinage avec qui vous partagez le canal Wifi, même si cela devient moins critique avec les nouvelles normes, notamment l’usage de la bande 5GHz mais n’oubliez pas de configurer votre machine sur ce réseau.
Pourquoi pas Le CPL ?
Sur le papier c’est une solution qui combine l’avantage du débit avec une grande souplesse d’utilisation dans la mesure où elle utilise en théorie le réseau électrique existant.
En réalité les débits réels sont bien en dessous des valeurs nominales, sans précaution on atteint à peine 10 ou 20 Mb/S avec des risques de perte de connexion aléatoires. Qui plus est, le CPL est très allergique à l’usage de multiprises.
La meilleure solution est de créer un lien électrique dédié, en prolongeant le prise de la box, à la portée d’un bon bricoleur pour alimenter une pièce distante. On peut alors obtenir des débits de l’ordre de 400Mb/S pour un CPL donné pour 2000 Mb/s.
Il existe donc des solutions pour travailler dans de bonnes conditions de performances, reste à disposer d’un système de son de bonne qualité, mais cela fera l’objet d’un autre article.
Olivier Piochaud, Président Directeur Général d’Apsynet