Depuis de nombreuses années, cette question est posée. Pourtant,  appuyés par  les développeurs de navigateurs,  les éditeurs de logiciels applicatifs portent leurs efforts sur le versant Web de leurs applications.

Notre but avoué est de donner aux applications l’ergonomie, la réactivité et la fluidité maximale, pour gommer les comparaisons toujours faites au détriment de l’application Web.

Et pourtant, nombreux sont les utilisateurs (surtout les plus assidus à l’utilisation d’une application) qui persistent  à préférer la version native.

Pire encore ! Avec l’avènement des terminaux mobiles, pourtant hétérogènes, aussi bien en terme de matériel que de système ou tout simplement de résolution d’écran, cette tendance se renforce encore : l’application native est la norme dès que l’on quitte le simple « butinage » sur la toile.

Néanmoins, il convient de regarder de façon distincte les utilisateurs de postes de travail classiques et ceux en situation de mobilité utilisant Smartphones ou Tablettes.

 

Les postes de travail Windows

Pour être objectif, il s’agit de l’immense majorité des utilisateurs des applications Apsynet. Nos clients récents adoptent sans difficulté les interfaces Web, mais ceux qui exploitent nos solutions depuis longtemps éprouvent des difficultés à faire le passage.

Les arguments pour le maintien d’une version Windows native s’axent en général sur la réactivité de l’interface et la disponibilité d’un environnement multifenêtres (MDI pour Multiple Document Interface), cela malgré l’impact sur le temps de lancement, la complexité de mise en œuvre et les difficultés à tenir le produit à jour.

Est mentionnée aussi la différence d’ergonomie (raccourcis, sélection, clic droit, accélérateurs claviers).

J’entends aussi évoquer le trafic réseau, mais ce n’est clairement plus d’actualité dès lors que les applications Web évitent les flux HTML complexes et que les navigateurs utilisateurs disposent de moteurs javascript et de rendus HTML performants.

 Alors oui c’est différent, mais honnêtement j’y vois plus une résistance au changement qu’un gain réel, comme d’habitude,  il suffit de s’adapter.

 

Les mobiles

La situation se gâte de ce coté, même si les sites Web sont parfaitement responsives et adaptés à la saisie « au doigt » des mobiles, il reste quelques obstacles non négligeables :

Le premier peut sembler banal mais ceux qui ont essayé de taper une URL dans un navigateur de mobile ne le prendront pas à la légère, car en réalité, la saisie n’est pas simple.

Ensuite, il ne faut pas oublier que le mobile est sujet à des pertes de connexions et a souvent un débit limité, ce qui nécessite une bonne reprise sur erreur et une exploitation intelligente des caches de données. Clairement les applications marquent un point face aux meilleurs sites Web.

Et pour finir, si vous avez naturellement l’habitude de demander à Google quand vous cherchez une application ou un site sur votre ordinateur, vous vous dirigerez probablement tout aussi naturellement vers l’App Store ou Google Play sur votre mobile, et ceux-ci ne proposent que des applications !

 

Alors, sites Web pour les postes, applications pour les mobiles ?

À ce jour, c’est la réponse la plus évidente et surtout la tendance actuelle. La technologie actuelle et les habitudes nous l’imposent.

Mais sur le fond, revenir aux applications natives est un pas en arrière, au regard de ce que le Web nous offre comme liberté et comme choix. Pire ! La complexité, tant pour la conception que la diffusion des applications, nous prive de nombreux talents auxquels les sites Web avaient donné leur chance.

 

Olivier Piochaud, Président Directeur Général d’Apsynet

 

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Categories: Développement & Web