Depuis la fin de MS-DOS et l’arrivée des systèmes à base de multi-fenêtres, les applications sont capables de cohabiter sur un même écran et partager l’espace de travail.

Mais tant les habitudes des utilisateurs que la conception des applications ou des systèmes d’exploitation eux-mêmes, rendent l’utilisation simultanée de plusieurs applications assez peu évidente. Ajoutez à cela la simple difficulté mathématique pour partager ce rectangle qu’est l’écran entre deux ou plus, autres rectangles pour chacune des applications.

Et pourtant il y tant à gagner…

 

Il faut inventer le besoin 

Travailler sur un ordinateur relève quasi systématiquement du même schéma : collecter et analyser une information pour la transformer. On est donc face au minimum à 2 éléments distincts, à traiter en parallèle.

La mauvaise habitude de mettre les applications en plein écran oblige à basculer en permanence d’une application à une autre, et entraîne tout autant une perte de productivité qu’un risque d’erreur important.

Alors d’accord, on dit souvent que seuls 5 % des êtres humains sont capables de réelles multitâches, mais rassurez-vous, les ordinateurs ne font pas mieux. Et de toute façon, on ne parle pas ici de multitâches, mais du besoin de commuter d’une tâche à une autre, suffisamment rapidement et sans perte de données. C’est une capacité innée chez l’ordinateur mais plus délicate pour l’humain, qui lui, est beaucoup plus à l’aise en visualisant les deux informations simultanément.

 

La meilleure réponse : 2 écrans

En pratique, que ce soit un PC de bureau ou un portable, la grande majorité des ordinateurs permet l’utilisation simultanée de deux écrans (voire plus).

L’idéal est donc de disposer de deux écrans de résolution et de diagonale physique identiques :

Une même résolution pour éviter l’effet d’accroche lors du passage de l’un à l’autre et une même diagonale pour les disposer côte à côte.

Deux écrans HD (1920* 1080) sont suffisants. En effet, les écrans plus larges sont délicats à gérer (et notoirement plus chers) et les écrans 4K, même en 28 ou 30 pouces sont difficiles à lire pour qui n’a pas des yeux d’aigle, et de prix et d’encombrement prohibitifs dans les tailles supérieures.

Pour un confort correct (et éviter la tendinite), il ne faut pas négliger d’utiliser une souris suffisamment rapide et précise pour parcourir les 2 écrans, sans nécessiter un mètre carré de bureau et surtout sans devoir la soulever à mi-chemin.

 

Répartir les applications

Une bonne astuce est de désactiver l’effet « aero snap » qui maximise automatiquement les fenêtres afin de conserver la maîtrise de leur taille et de leur position.

Vous disposez alors d’un écran qui permet de conserver simplement deux applications visibles et toutes les possibilités d’échanges entre celles-ci.

 

Changer les habitudes

Il vous reste à convaincre vos collaborateurs que le second écran ne sert pas à afficher ses photos de vacances ou son flux Facebook.

Et je vous garantis qu’ils ne pourront plus se passer de leur second écran, alors n’attendez plus, l’investissement vaut le coup.

 

Olivier Piochaud, Président Directeur Général d’Apsynet

 

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