Les objets connectés sont apparus dans les années 1980. Au départ, on les retrouvait souvent dans les usines pour les tâches répétitives ; on utilisait alors le terme M2M (Machine to Machine).

Le vrai tournant pour les objets connectés est celui du 21ème siècle. Considérés comme une évolution de l’internet global, les objets connectés sont un apport considérable pour nos sociétés, au sein desquelles la connectivité est devenue primordiale.

On retrouve des objets connectés dans à peu près tous les domaines : celui de la santé, avec des bracelets mesurant l’activité physique, celui du sport, celui des loisirs, avec les montres connectées ou la domotique, mais également celui de la sécurité, par le biais du contrôle à distance de caméras, ou encore des volets ou bien des aspirateurs. Tous ces objets ont aussi un rôle déterminant concernant les  données qu’ils récoltent ; ils sont en effet de véritable mines d’or pour les entreprises, en ce qu’ils contiennent des informations, notamment, sur nos habitudes quotidiennes.

Où en sommes-nous ?

En 2020, plusieurs analystes prédisaient 50 milliards d’objets connectés dans le monde. En réalité, nous sommes plutôt proche des 10 milliards, avec environ 9,4 milliards d’objets connectés estimés dans le monde. La crise de la Covid-19, mais aussi d’autres facteurs antérieurs, sont en partie la cause de ce chiffre si éloigné des prédictions. En effet, le marché des objets connectés est un marché en forte croissance, mais qui a encore besoin de trouver une place dans le cœur des consommateurs, tout d’abord parce que la plupart des personnes ne sont pas encore totalement au fait de ces nouvelles technologies autonomes, qui peuvent, par exemple gérer une maison : son électricité, son aspirateur, etc. On peut aussi constater qu’avec le contexte de la pandémie, les individus sont davantage chez eux, ce qui réduit considérablement l’envie ou même l’utilité de faire l’acquisition d’objets connectés capables de gérer la maison à distance. De plus, la plupart des produits connectés ne sont pas rétro compatibles : ils fonctionnent donc avec des produits et des programmes aussi récents qu’eux. Il est par ailleurs nécessaire que les prix deviennent attractifs auprès du public, avec également, des produits références.

Et nos données ?

Comme nous le disions au début, les objets connectés participent fortement au phénomène du Big Data, par la récolte d’informations et données auprès de leurs utilisateurs. Selon un rapport de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence de la Consommation et de la Répression des Fraudes), on peut constater plusieurs risques pour les consommateurs, provenant de produits connectés. Tout d’abord, l’utilisation commerciale des données personnelles. En effet, un objet connecté traite une information en l’envoyant à un programme ; cependant, il collecte également ces mêmes informations dans une base de données, comme pourrait le faire notre smartphone par exemple. Autre danger : le piratage des objets par le biais de cyber-attaques. Nous ne sommes effectivement pas non plus à l’abri que des hackers viennent corrompre ces objets, comme il se fait aujourd’hui avec des ordinateurs. Pour toutes ces raisons, il est préférable, lors de l’exploitation d’un objet connecté, d’utiliser une connexion sécurisée, et de s’informer suffisamment concernant les caractéristiques du produit et son fonctionnement avec et sans les autres appareils électroniques.

C’est quoi la suite ?

Avec la crise de la Covid-19, la plupart des secteurs ont subi un frein dans leur essor ; le marché des objets connectés en fait partie. Cependant, les objets connectés contribuent déjà fortement à l’activité dans certains domaines, comme dans l’optimisation de la consommation énergétique, ou des machines et outils pour augmenter leur performance. Les nouvelles technologies, telles que l’intelligence artificielle ou encore le cloud computing, peuvent contribuer au développement de ces objets. Ces derniers peuvent donc devenir des acteurs autonomes de l’internet, capable de percevoir, analyser et traiter, en totale autarcie des informations et des actions. Pour le futur, il sera nécessaire de renforcer le niveau de sécurité de ces objets, en vue de leur développement dans tous les domaines de nos sociétés, aussi bien pour l’objet en lui-même que pour son utilisateur.

Les objets connectés sont une formidable évolution pour l’internet global, grâce à leur capacité à traiter l’information et agir sur des actions quotidiennes si ce n’est pas au détriment de notre sécurité.

 

Alexis, Business Developer chez Apsynet

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