Vous avez tous entendu parler des Web Services notamment comme un des piliers techniques
du Big Data, mais que cache réellement ce terme, et est-ce vraiment la réponse universelle aux
problèmes d’interopérabilité des systèmes d’information ?
D’où viennent t’ils ?
La notion de Web Services est apparue vers la fin des années 90 avec XML-RPC, une
spécification qui avait pour but de permettre l’appel de fonction sur un serveur distant en
utilisant XML pour la structuration des données et HTTP comme couche transport.
Basée sur le même principe sont apparus, dans les quelques années qui ont suivi, deux grandes
familles de Web Services :
– SOAP, défini par Microsoft et IBM, qui est devenu une référence depuis une recommandation
publié par le W3C.
– REST, qui dans leur principe sont en fait plus anciens, puisqu’il s’agit en fait de la formalisation des principes de base qui ont été utilisés pour la définition des standards HTTP 1.1 et URI.
Il en existe aujourd’hui d’autres, moins connus tel que E-Business-XML, JSON-RPC, WPS …
À quoi servent les Web Services ?
Le but des Web Services est de permettre à des applications de communiquer dans des
environnements distribués et hétérogènes. Ils sont un maillon essentiel des Architectures
Orientées Service (SOA), et des systèmes automatisés d’échanges de données entre les
entreprises.
Les Web Services ne sont pas de simples échanges de données, ils assurent l’ensemble des
traitements que nécessitent les communications numériques.
Ils permettent notamment de traiter tout autant la dimension sécurité, que le format ou le type
des données et bien-sûr les éléments fonctionnels et les process impliqués.
Une autre utilisation qui vient souvent à l’esprit, est de les mettre en œuvre pour
assurer l’interopérabilité des applications, car aujourd’hui de plus en plus publient des Web
Services.
Les conditions d’une interopérabilité applicative
Pour le coup, le Web Service est avant tout une architecture de communication. Il ne préjuge
pas de l’exploitation réelle et notamment du respect des règles métiers des application
concernées.
De ce fait, et malheureusement, pour mettre en œuvre ces communications, il faudra passer
par un développement spécifique, mais pour que cela fonctionne il faut que les deux parties
jouent le jeu.
Qui sont les acteurs humains de cette mise en œuvre ?
C’est souvent là que se situe la difficulté. La mise en place d’un échange à travers des Web
Services requiert des compétences pointues, notamment en matière d’analyse de process et
de traitement d’exception. Elles sont plus du domaine des développeurs que des consultants. Il
faut donc là, une réelle coopération entre les équipes pour obtenir un résultat probant.
Une fois ce « petit » problème résolu, l’interopérabilité est-elle vraiment assurée ?
Sur le plan technologique, oui sans aucun doute, mais sur le plan fonctionnel et partage
d’information, il en est tout autre. En effet la problématique d’interopérabilité sémantique n’est
résolue que sur le plan technique, par la définition des types de données (texte, nombre, date…)
mais en aucun cas la réelle signification des informations qu’ils contiennent.
Pour parvenir à résoudre ce second niveau de problème, il faudra alors s’orienter vers les
ontologies et le web sémantique, mais c’est une autre histoire ….
Bruno, Directeur du R&D d’Apsynet