L’accès quotidien au digital, en particulier aux réseaux sociaux depuis une dizaine d’années, a clairement contribué au changement de nos mentalités.

Les facteurs qui ont engendré ce changement concernaient, à l’origine, nos vies privées, mais ont vite pris le pas sur notre vision du monde du travail.

C’est ainsi que de plus en plus, on voit émerger des entreprises dites « libérées », et pas des moindres ! Dans notre hexagone, on peut citer Auchan, Kiabi, Décathlon, Airbus ou encore Michelin, mais le phénomène concerne les structures de toutes tailles et de tous secteurs.

Quel lien peut-on alors faire entre un accès facilité au numérique et ce nouveau modèle d’entreprise qui brise les codes hiérarchiques ?

Qu’est-ce que « l’entreprise libérée » ?

L’entreprise libérée, c’est une forme organisationnelle, ou même plutôt une philosophie, dans laquelle on considère que le salarié est entièrement libre et responsable dans les actions qu’il juge bon d’entreprendre, pour le bien de l’entreprise, évidemment.

L’entreprise libérée met le salarié à l’honneur en misant sur son auto-détermination, son auto-organisation et son auto-contrôle.

On assiste ainsi un effet de bottom-up, à un inversement de la pyramide managériale : le manager est maintenant au service des équipes, il intervient, non plus comme un donneur d’ordre ou de remonteur d’information, mais comme un soutien à la réflexion et à la prise de décision. Le salarié ne se contente donc plus du « comment travailler », il a conscience du « pourquoi » il travaille.

L’entreprise qui fonctionne ainsi a pour fondations une solide culture interne, partagée par tous, qui se concrétise par des actions quotidiennes, basée sur :

  • La transparence
  • La diversité de pensée
  • L’authenticité, l’humanité
  • L’autonomie
  • Le droit à l’erreur

Ce modèle ne date pas d’hier, mais à l’époque, on considérait ses précurseurs comme des utopistes. Alors pourquoi aujourd’hui une telle organisation du travail ne nous semble-t-elle plus aussi insensée ?

L’entrée en jeu des réseaux sociaux

Facebook, Instagram, Snapchat, Twitter… tant de moyens de partager ses aventures, ses réussites, ses talents et d’en recevoir les glorifications de ses pairs en retour ! En effet, ce qu’on recherche réellement dans ces pratiques (ou au moins pour une grande majorité), c’est bien la reconnaissance sociale : toujours plus de « likes », toujours plus de « followers ». Au bureau, c’est la même chose ! La reconnaissance tutélaire d’un patron n’est plus nécessairement celle qui importe le plus, car le regard des collègues la concurrence largement.

Les réseaux sociaux, et le digital en général, c’est également le meilleur moyen d’avoir accès à l’information et de libérer son expression. Comment pourrait-il en être autrement dans sa vie professionnelle ? La culture digitale est associée à celle du collaboratif : ensemble, on partage, on est transparents, les rétentions d’informations ne sont plus admises. Réagir, s’exprimer, donner son avis, est (presque) devenu un droit universel. Et tout cela œuvre pour le bien-être même de l’entreprise : lorsqu’on libère la parole des collaborateurs, on favorise l’émergence de nouvelles idées et de nouveaux talents.

Sur le terrain, cela se traduit par des équipes ouvertes aux échanges et au dialogue, qui peuvent enfin montrer leurs compétences, se sentir investies d’une véritable mission, et donc plus investies pour le bien-être de l’entreprise.

Des outils de travail qui favorisent l’autonomie

De nombreuses solutions numériques permettent de soutenir cet envol des salariés vers une autonomie complète dans bien des domaines :

  • Les MOOC, les COOC ou encore les Mobile Learning sont autant de plateformes qui permettent au salarié d’être acteur de sa formation et de monter en compétences. On parle de Digital Learning. Il est possible de tout apprendre, de l’Anglais aux Nanosciences, en passant par la Comptabilité et la découverte du caoutchouc. Ces cours, donnés en ligne par des professionnels ou des professeurs, octroient à l’apprenant une grande flexibilité selon ses disponibilités, dans un esprit communautaire et collaboratif.
  • La gestion de projet est elle aussi simplifiée et peut être pilotée de A à Z grâce à des outils SaaS qui couvrent l’ensemble des étapes : solutions de vidéoconférences qui facilitent le dialogue, CRM et GRC pour gérer sa relation clients, outils destinés à la gestion des Ressources Humaines, planification, gestion et partage d’événements, annuaires internes, gestion des biens… L’éventail est large !

Un modèle plein d’avenir ?

Lorsqu’on fait le calcul, on se rend assez facilement compte qu’on passe plus de temps au bureau qu’à la maison. Cela induit naturellement une nécessité de s’y sentir bien, de se sentir motivé et investi dans ses missions.

Nous vivons une époque dans laquelle le stress lié au travail a fait apparaître de nouveaux maux, tel le burn-out, et dans laquelle le bien-être doit reprendre sa place.

L’entreprise libérée est une philosophie qui humanise le travail. Impulsée par l’évolution des mentalités, elle devrait avoir de beaux jours devant elle !

 

Anne, Responsable Marketing chez Apsynet

 

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