« Gérer un stock, mais c’est évident, il suffit de gérer les entrées et les sorties ». Cette petite phrase, entendue au détour d’un couloir entre un fournisseur et son client m’a fait tiquer.

Non, je l’affirme, gérer un stock, que ce soit dans une collectivité ou une entreprise est tout sauf évident, tant le périmètre de la tâche est important…Tant les natures de gestion sont différentes.
Attention, nous ne parlons pas, ici d’une gestion de stock de chaussures ou de vêtements dans un magasin, mais bien des stocks nécessaires au bon fonctionnement d’une collectivité locale, d’une entreprise ou d’un hôpital.

Un stock, c’est avant tout la mise à disposition à des collaborateurs ou à des intervenants externes de matériel immédiatement disponible pour satisfaire soit une mission urgente, soit une mission régulière.

Il est donc essentiel d’avoir à tout moment un bonne vision des volumétries disponibles, avec des seuils critiques qui sont gérés par l’expérience des gestionnaires de stocks.

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La gestion des sorties, un processus pas si simple

« Donc il suffit de gérer les entrées et les sorties »

Oui, avec un processus suffisamment clair pour que tous les acteurs connaissent leur rôle à jouer. Mais ce n’est pas aussi simple car il est impossible de gérer à la même hauteur un stock de câbles électriques ou informatiques et un stock de climatiseurs mobiles ou de tondeuses à gazon.

Dans un cas, une identification individuelle est nécessaire, dans l’autre cas, seule une gestion par lot est envisageable.

Quelle est La différence ? Un Objet Unique Identifié (OUI), est un objet susceptible d’être réutilisé plusieurs fois, et surtout dont le volume et le prix justifient une gestion individualisée.

A contrario, il est inenvisageable d’étiqueter un stock de câbles, de disjoncteurs différentiels 16A ou de dérailleurs de vélo. Il faut, alors, gérer les entrées / sorties d’un lot, et gérer la localisation de ce lot sous forme de conteneur.

Je vois bien l’image que vous avez en tête : un conteneur de CMA-CGM de 20 pieds (6 m) qui peut aussi bien être transporté sur un bateau que sur un camion. Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit, élargissons la notion de conteneur : un conteneur peut être une petite boîte, un lieu sur une étagère, une étagère complète, mais surtout un identifiant associé à un article, à une zone identifiée.

Comment gérer un conteneur par rapport à un OUI ?

Dans les deux cas, nous sommes d’accord avec la première phrase de cet article, il s’agit de gérer les entrées et les sorties. Mais comment ?

  • Dans le cas d’un OUI, je sors un objet individuel, identifié par son code-barres, et sa gestion est simple (évidente qu’il disait le monsieur) : je délocalise l’objet de mon stock.
  • Dans le cadre d’un conteneur, c’est moins évident : je ne « vide » pas mon stock, je sors une quantité. Nous faisons, alors là, bien une gestion de sortie d’un conteneur identifié, d’une quantité. Donc dans ce cas-là, on ne me demande pas quel OUI est sorti, mais quel est l’identifiant du conteneur, et quelle est la quantité que je viens de sortir.

Si nous extrapolons un peu, la notion de conteneur (identification par code-barres d’une zone, d’un lieu, voire d’un objet) permet de mettre en place un processus pour des articles difficiles à gérer autrement, bien que leur volume ou leur prix soient importants.
Nous pouvons citer, par exemple :

  • Les bacs poubelles mis à disposition par les communautés de communes dans les collectivités (mon conteneur est un entrepôt).
  • La gestion des volumes de carburant ou de tout liquide stockable (mon conteneur est une citerne).

Et bien d’autres !

Alors, posez-vous la question : je gère des OUI ou des Conteneurs ?

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Thierry Schmitt, Directeur du Consulting chez Apsynet

 

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