Les capacités de stockage actuelles sont telles qu’il n’est plus nécessaire, dans la majorité des cas, de se préoccuper de la taille des données.

La baisse du coût de stockage, tout autant que la sécurité qu’offrent les systèmes RAID, alliés à la souplesse et à l’extensibilité des SAN, ont fait disparaitre nombre des contraintes que l’on connaissait il y a quelques années.

Il n’est plus nécessaire d’éteindre un serveur pour rajouter un disque, et on ne connait plus de limite à la taille d’un disque logique.

Néanmoins, certaines situations  nécessitent de garder un contrôle sur le volume global des données, car au-delà d’un certain point, une quantité excessive va générer de nombreux problèmes.

Voici donc quelques-uns des pièges dans lesquels la trop grande générosité de la DSI en matière de stockage peut vous entraîner.

 

Des données dupliquées

Ne pas fixer de limite au stockage va pousser les utilisateurs à dupliquer des données à la moindre modification, parfois pour des arborescences entières, « à titre de sauvegarde » ou bien encore « pour donner des droits ».  Ce n’est pas un problème de stockage en tant que tel, mais la maintenance des versions en devient rapidement un pour les utilisateurs eux-mêmes. Le risque de confusion et d’utilisation d’une version périmée devient important.

 

Des données perdues

Un autre phénomène souvent constaté est la perte de données. Un simple Drag & Drop  peut expédier plusieurs dizaines de Giga-octets de données au fin fond d’un répertoire dans lequel personne ne pensera à les chercher. On va donc restaurer une copie…

 

Un grand volume de données à sauvegarder

Les meilleurs systèmes de sauvegarde ont une limite, celle du temps nécessaire au transfert des données. À moins de sacrifier les performances en sauvegardant en journée, les nuits ne sont pas extensibles. Il faut donc très vite arbitrer les données à sauvegarder, ce qui revient à mettre une limite sur les données valides.

 

Faut-il pour autant se passer de sauvegarde ?

La sauvegarde des données protège contre la défaillance matérielle d’un système, c’est un fait. Mais elle protège aussi de la destruction d’un site dès lors que les données sont stockées hors-site.

La sauvegarde permet aussi de conserver de multiples copies figées et de revenir en arrière sur une erreur humaine ou une destruction accidentelle.

Donc non, on ne se passe pas de sauvegarde, même avec le meilleur RAID, les meilleurs onduleurs, des disques SSD à la durée quasi-infinie (quoique qu’on en dise, j’utilise des SSD depuis près de 10 ans et n’en ai pas vu un seul tomber en panne !)

 

Alors s’il-vous-plaît, chers utilisateurs : effacez vos données !

Non seulement vous soulagerez vos administrateurs, réseaux, systèmes et de sauvegarde, mais vous vous rendrez aussi service en cessant de chercher des fichiers dans des arborescences sans fin ou en comparant de multiples versions d’un même fichier en vous demandant quelle est la plus à jour !

 

Olivier Piochaud, Président Directeur Général d’Apsynet

 

 

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