J’ai présenté il y a un peu plus d’un an l’impact de la COVID-19 sur ce qu’on a appelé « la révolution du Flex office ».
Pour rétablir le contexte : le desk sharing (composante du Flex office dans les locaux de l’entreprise) s’est heurté tant au confinement qui a totalement vidé les bureaux, qu’aux contraintes sanitaires et d’hygiènes provoquées par l’épidémie qui bannissaient le partage de matériels. S’y est donc substitué le télétravail mais ce dernier ne génère pas d’économie à moins de pouvoir réduire le nombre d’espaces de travail dans les locaux de l’entreprise.
Si l’on se remémore les périodes de confinement, les entreprises payaient et chauffaient des locaux quasiment vides, donc sans générer un centime d’économie. De leur côté les collaborateurs fournissaient gratuitement leur mobilier, chauffage et électricité, tout cela en disposant éventuellement d’une généreuse allocation de 2,60€ par jour.
Et maintenant ?
Les confinements ne sont plus qu’une histoire ancienne et le télétravail est entré dans les mœurs, nous revenons donc au point de départ : comment économiser sur le coût des locaux d’entreprises ? Et quels sont les obstacles à la réduction des surfaces ?
Le desk sharing global est un échec, certes pour des raisons d’hygiène mais aussi parce qu’il est stressant pour un collaborateur de chercher sa place le matin et complexe pour un manager de trouver où est son collaborateur le reste de la journée.
On en revient donc à ce modèle : un espace dédié à un groupe de travail, doté de postes complètement équipés en nombre suffisant (prévoir également quelques postes d’appoint en cas d’affluence).
L’objectif étant que dans un contexte de personnels plus restreint, avec des équipes se connaissant on peut imaginer trouver le matin un poste de travail dans un état correct.
Certes l’économie est plus faible, mais cela redonne un sens au travail en équipe du point de vue des collaborateurs, et cela permet aux managers de conserver cet encadrement de proximité qu’ils ont perdu avec le télétravail.
Le bon compromis
Il faut trouver la juste combinaison du coût, de la perception des collaborateurs et de celle de l’encadrement.
Alors entre l’open-space garni de boîtes aveugles d’1m2 et le bureau privé avec canapé, et babyfoot d’un patron de startup californienne, il reste une marge de manœuvre non négligeable.
Olivier Piochaud, Président Directeur Général d’Apsynet