Les bots : la meilleure ou la pire invention de l’informatique
Dès que l’on parle d’informatique, au-delà de l’aspect digital et numérique, un des premiers mots qui vient à l’esprit est le mot « automatisation », ou « robotisation » (d’où le terme « Bot ») .
Une des grandes forces de l’informatique est effectivement d’automatiser des tâches simples et répétitives. Non seulement de les automatiser dans leur déroulement mais aussi d’en multiplier le nombre et la fréquence de répétition.
Une autre de ses caractéristiques est évidemment la rigueur et la répétitivité dans l’exécution de ces taches, bien supérieure à tout ce que l’on peut attendre d’un humain.
En 2019, ceux que l’on appelle dorénavant les bots sont partout. Ils sont bienveillants ou nuisibles, mais nous ne pouvons pas les éviter.
Même si pour beaucoup d’entre eux, nous ignorons jusqu’à leur existence, voici un rapide panorama de leurs différents visages.
Les ancêtres des bots
C’est ainsi que sont nés tous les automates qui prennent en charge les tâches récurrentes de nos ordinateurs. Ils se sont appelés jobs, batch, cron, TSR dans les débuts. Puis avec la maturité des systèmes, ils sont devenus Daemon d’Unix, NLM de nos serveurs Novell et bien-sûr Services de Windows.
Internet est désormais le terrain de chasse privilégié des bots
Avec l’avènement d’Internet, sont apparus des robots spécifiques à cet environnement. Certains sont légitimes et louables, d’autres sont des infections sans nom.
Et depuis peu, une nouvelle génération essaie de se faire passer pour ce qui ne sont pas réellement : des humains.
Les bot d’indexation
La force d’Internet est son indexation, pour cela les moteurs de recherche, visitent et parcourent les sites pour enrichir l’indexation et nous permettre les recherches que nous pratiquons tous.
Ils utilisent pour cela des bots, en l’occurrence les robots d’indexation (spider, crawler) qui ont permis le succès des moteurs de recherche tels que Google ou Yahoo.
Les bots de surveillance
D’autres bots, légitimes, sont ceux que nous utilisons en entreprise, par exemple pour surveiller nos applications et nous avertir de la défaillance d’un composant, ou bien encore dans nos boîtes mails pour informer nos correspondants de notre absence.
Les spambots
Beaucoup plus ennuyeux, Internet est parcouru par des bots malveillants qui tentent d’automatiser la création de comptes, l’accès aux sites Web ou la pollution de forums.
Certains même, tentent de voler des identifiants en essayant toutes les combinaisons possibles de comptes et de mots de passe de façon automatique, ou en exploitant des vulnérabilités connues et non corrigées.
Les botnets
Le dernier groupe de bot malveillants, sont ceux regroupés au sein de botnets.
Présenté simplement, un botnet est un groupe d’ordinateurs infectés par un programme, il peut s’agir d’ordinateurs de particuliers ou d’entreprises, et un botnet peut compter quelques dizaines ou plusieurs milliers d’ordinateurs.
Chacun de ses ordinateurs va se comporter comme un bot contrôlé par celui qui les a infecté (le botmaster), leur pouvoir de nuisance est donc multiplié par le nombre de machines sous contrôle, ce type de bots est en général utilisé pour des attaques multiples vers des sites web (DDOS ou Distributed Denial Of Service) ou bien encore des attaques par forces brutes mais avec la puissance de calcul de l’ensemble des machines du réseau.
Les chatbots
Le dernier type de bot, apparu plus récemment, est ce qu’on appelle un chatbot.
Il s’agit toujours d’un agent mais dont le rôle et de réagir aux interactions utilisateurs, beaucoup d’entre eux tentent de se faire passer pour des intelligences artificielles mais nous en sommes encore loin et pour le moment il s’agit principalement d’arbres de décision scriptés en fonction de certains mots clés.
Les bots sont partout vous disais-je, il faut s’y faire, car clairement cela n’ira pas en diminuant. Par contre une chose est claire : à l’exception des chatbots, il ne faut pas chercher à dialoguer avec eux, ni même leur répondre, il n’y a que très rarement une intelligence humaine derrière le robot.
Ignorez les , ils ne sont pas rancuniers !!
Olivier Piochaud, PDG d’Apsynet